“Bonnes pratiques” dans le domaine de l’éducation et de la culture

La notion de « bonnes pratiques » n’a pas toujours été bien comprise par nos interviewé.es parce que celle-ci renvoie à plusieurs réalités. Elle désigne le plus souvent, pour un milieu professionnel donné, un ensemble de comportements qui font consensus et qui sont considérés comme indispensables par la plupart des professionnels du domaine. Ces « bonnes pratiques sont même reprises par les filières ou par les autorités pour en faire des guides de bonnes pratiques (notamment dans le domaine médical ou technologique) afin de s’inscrire dans une démarche de qualité.

Or, dans cette recherche, la définition retenue diverge sur deux points :

1.     A été privilégiée la définition subjective des « bonnes pratiques » telles que les définissent les acteurs et les actrices, et non les filières ou autorités. Nous nous appuyons en effet sur une définition personnelle de ces bonnes pratiques, la manière personnelle qu’ont ces professionnel.les de définir certaines actions comme de « bonnes pratiques ».

2. Enfin, celles-ci sont généralement des pratiques jugées plus satisfaisantes voire meilleures que d’autres, celles qui leur semblent les plus pertinentes ou efficaces par rapport à un objectif fixé (et non celles qui feraient par exemple consensus). Elles se rapprochent donc davantage de la notion des « ficelles du métier » telles que la définit Howard S. Becker (2002), ces trucs qui facilitent le travail, parfois ce sont de simples règles tirées de l’expérience, d’autres découlent d’une analyse de la situation au sein de laquelle le problème surgit. Les origines de ces bonnes pratiques divergent, certaines proviennent de l’expérience acquise (ce qui marche versus ce qui ne fonctionne pas ou pas bien), d’autres ont été acquises au cours de formations initiales ou continues ou lors d’échanges professionnels.

Les origines de ces bonnes pratiques divergent, certaines proviennent de l’expérience acquise (ce qui marche versus ce qui ne fonctionne pas ou pas bien), d’autres ont été acquises au cours de formations initiales ou continues ou lors d’échanges professionnels.

Ces « bonnes pratiques » peuvent donc être présentées comme une bonne manière de procéder vis-à-vis d’un objectif fixé, une manière plus facile d’atteindre ce but mais cela peut être aussi une autre manière de procéder, quand il s’agit d’exemples de changement de pratiques qui ont permis d’améliorer une pratique professionnelle ou la mise en œuvre de nouvelles pratiques ou d’innovations par rapport à ce qui se faisait jusque-là.

Les «bonnes pratiques » présentées ici seront différenciées selon qu’elles concernent des pratiques de sensibilisation, de réglementation ou d’intervention. Il s’agit de les étudier à partir de différents critères que sont leur définition, leurs caractéristiques de mise en œuvre ou encore leur impact. 

En Grande-Bretagne par exemple, il existe ainsi un lien entre les études de genre et les formations grâce à la mise en place des women’s studies.

Autre exemple, en Espagne, au métier d’ « agente d’igualdad » correspond un diplôme associé.