Savoirs, savoir-faire et savoir-être dans le domaine de l’éducation ou de la culture

Savoirs

Les savoirs (ou connaissances acquises de manière formelle – validées par exemple par l’obtention d’un diplôme universitaire – ou informelle – résultat de l’expérience professionnelle, personnelle ou militante) peuvent se découper en deux catégories,

1.     celles recouvrant des savoirs transversaux à l’ensemble des métiers associés à la thématique « éducation et culture » ;

2.     et celles recouvrant des savoirs plus spécifiques au profil de poste.

Les connaissances spécifiques en termes de genre sont ainsi rarement formulées dans les fiches de poste sauf pour les instances internationales et plusieurs ONG où la rubrique « connaissances requises » précise des compétences attendues en « genre et éducation, culture » mais aussi pour des postes de chargé.es de mission égalité.

Pour les autres postes, pour lesquels des fiches de postes ont été analysées dans les différents pays (Angleterre, Belgique, Espagne, Finlande, France et Roumanie), les savoirs sur le genre ne sont pas reconnus comme tels. Ils sont toujours considérés comme des savoirs complémentaires aux savoirs transversaux, un plus pour l’accès au poste, mais non exigés pour l’obtenir.

Savoir-faire

Les savoir-faire figurant avec récurrence sur les fiches de poste étudiées dans le cadre de ce projet, pour ce qui concerne l’éducation et la culture, sont très diversifiés (Capacité à monter des projets, maîtrise des éléments de base en gestion administrative, budgétaire et comptable, capacité à analyser et à synthétiser, capacité à travailler en équipe, réseaux et partenariats, techniques de communication, techniques pédagogiques, capacité à animer des réunions, etc). Ils ne relèvent pas explicitement des compétences genre. Pourtant, ces savoir-faire requièrent fréquemment un ajustement par rapport aux publics, aux objectifs visés ou aux partenaires. Mais cet arrangement reste implicite, il est conçu comme une adaptation au monde professionnel spécifique et non comme une compétence active spécifique.

Savoir-être

Du point de vue des compétences de type « savoir-être », soit explicités oralement par les interviewés, soit figurant avec récurrence dans les profils de postes analysés dans le cadre de ce projet, elles peuvent être détaillées tel que suit :

aisance relationnelle et capacité à développer des partenariats, autonomie et esprit d’initiative, bonne communication orale , capacité d’adaptation dans des situations inconnues, capacité d’écoute, argumentation, de négociation et de diplomatie, dynamisme, force de conviction, de proposition et d’inventivité, intelligence émotionnelle, rigueur, sensibilité de cultures différentes, patience, etc).

De telles ressources renvoient à la fois à un positionnement professionnel (en termes éthique) et à des compétences transversales qui peuvent être transférables d’un secteur à l’autre. Certains savoir-être, relatifs à la capacité de persuasion ou à l’intelligence émotionnelle, ont été fréquemment mentionnés comme nécessaires pour mener à bien des projets dans les domaines étudiés. Cependant, si la dimension genre n’apparaît pas explicitement, certaines compétences relationnelles font écho à des valeurs féministes. 

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